Publié dans Editorial

14 octobre, jour ouvrable !

Publié le mardi, 13 octobre 2020

Le nouveau coronavirus balaie tout. Ayant déferlé une terrible pandémie à l’échelle planétaire, la Covid-19 fait des ravages partout où elle passe. Aucun pays (grands et petits) n’a été épargné. Madagasikara subit en pleine figure les effets dévastateurs de la pandémie. En huit mois de confinement, le pays souffre à terre.  De toute évidence, tous les pays touchés partagent la même galère. En France tout comme aux Etats-Unis, la pandémie de la Covid-19 affecte à mort l’économie. Le secteur du tourisme, en général, et celui du transport, en particulier, s’agenouillent. Des licenciements massifs s’imposent.  Des milliers d’emplois s’évanouissent. Air France et American Airways sont dans la tourmente. Les autres pays se trouvent dans la même galère.

 

Les grands évènements qui ont jalonné l’histoire de Madagasikara ont dû être célébrés en cercle fermé ou plutôt dans l’anonymat pour ne pas dire dans l’indifférence.

Les commémoratives du « Tabataba » du 29 mars 1947 se passaient inaperçues. C’est une date très importante dans le cheminement de la libération de la Grande île du joug du colonialisme. En vérité, les colons en place sous l’ordre de Paris matèrent de la façon la plus cruelle les tentatives de soulèvement. A Moramanga, le lieu historique ayant connu dans la chair et dans le sang la cruauté des méthodes coloniales garde toujours en mémoire la cruauté des vazaha. La tuerie dans le fameux « Wagon Moramanga » en témoigne. Certes, les vazaha ont réussi à mater les soulèvements populaires mais le sang versé portera toujours ses fruits. Il jettera les bases du futur aboutissement de la lutte. Le fait de ne pas pouvoir commémorer une date si importante pour les générations futures porte préjudice au devoir de mémoire d’un pays.

Les célébrations de la Fête nationale du 26 juin 1960, cette année 2020, ont connu le même sort que celles du 29 mars 1947 et pour cause la pandémie du Sars-Cov 2. Pour la première fois durant les soixante ans d’indépendance, le pays se trouve privé de fêter dans la liesse la célébration de retour à la souveraineté nationale. D’autant plus que cette année coïncide avec le soixantième anniversaire de cet évènement historique. Un programme faste et digne a dû être abandonné. Quel dommage ! Pas de grand défilé militaire ! Pas de lampions ! Pas de podium ! Pas de pétards ! Pas de feux d’artifice ! Horreur ! Le Gouvernement a voulu se rattraper en donnant rendez-vous pour le 14 octobre.

Seulement voilà, la pandémie perdure ! La crise sanitaire, bien que le Chef de l’Etat Rajoelina Andry ait bien voulu supprimer le confinement, reste toujours en vigueur sur le territoire national. En dépit de certain relâchement, le geste barrière maintient encore la pression. Par conséquent, il est interdit de faire un quelconque attroupement de plus de 200 personnes. Et voilà, les cérémonies de remplacement, elles aussi, programmées pour le 14 octobre sont compromises.

Finalement et par dépit, le Président l’a annoncé à Taolagnaro que la journée du 14 octobre sera … ouvrable c’est-à-dire non chômée ni fériée, un jour de travail. Le pays va avec la quatorzième quinzaine d’urgence sanitaire due à la Covid-19. Quel gâchis !

En tout et pour tout, l’année 2020 aura été une année « blanche-noire » ou « noire-blanche ».

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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